Quatre héros, quatre animaux, un monde en ruine.
Faustine et la baleine. Kamili et l’okapi. Nour et le chat du désert. Spider et les araignées. Quatre personnages découvrent le lien hors du commun qu’ils ont développé avec un animal… et les aptitudes incroyables qu’il leur transmet. Dans un monde en ruine, rongé par la colère, face à un ennemi secret et puissant, les quatre jeunes gens doivent s’allier. Et avoir foi en ce don qui leur confère une force perdue : l’empathie.
À l’occasion de la parution de son roman, Adrien Tomas a répondu à nos questions.
- Dans votre roman, vous attribuez un animal ou un ordre animal à chacun de vos protagonistes. Comment avez-vous choisi les animaux en question ?
J’ai en fait fonctionné dans l’autre sens : j’ai d’abord choisi les animaux avant de les connecter aux protagonistes. J’ai choisi la baleine parce que son chant me fascine depuis tout petit, et l’araignée pour la crainte qu’elle inspire instinctivement. Pour ceux-là, j’ai décidé de leur associer des personnages qui leur sont plutôt opposés : Faustine est colérique, brusque et passionnée, et apprend l’apaisement au contact de sa baleine, tandis que Spider, puissant sur internet mais finalement pas très impressionnant dans la vraie vie, découvre peu à peu le pouvoir de la peur. Pour l’okapi et le chat du désert, j’ai au contraire choisi des personnages plus proches de leurs caractéristiques : l’okapi est un animal craintif, furtif et doux, ce qui correspond au caractère du ranger Kamili, tandis que le chat du désert, rapide, agile et doté d’excellents sens, était un parfait compagnon pour la voleuse Nour.
- Quel talent parmi ceux de vos personnages auriez-vous aimé posséder ? Ou possédez-vous peut-être… ?
J’ai toujours voulu avoir la discrétion et l’agilité d’un chat, malheureusement ma maladresse innée ne semble pas décidée à me laisser réaliser ce fantasme…
- Pourquoi avoir intégré des citations de musique au début des chapitres ?
J’ai écrit une bonne partie de ce roman en musique, et à force de les écouter, certaines paroles ont fini par faire écho à plusieurs événements du texte. Ces chansons permettent aussi de donner le ton du chapitre : énergique, agressif, ou au contraire plus mélancolique ou contemplatif.
- La notion d'empathie joue un rôle crucial dans cette histoire. Comment définissez-vous l'empathie ?
Pour moi, l’empathie est la capacité à, au minimum, envisager et comprendre les émotions d’autres que soi. A plus haut niveau, l’empathie permet d’éprouver les mêmes sentiments, d’ « éponger » certaines émotions et de les faire siennes, d’être contaminé (parfois involontairement) par ce qu’éprouvent les autres. C’est la base d’une société saine, où tout le monde est au moins capable de s’imaginer dans les chaussures de quelqu’un d’autre, plus ou moins privilégié que soi-même, et essayer de comprendre, quand c’est possible, au lieu de rejeter ce qui ne nous ressemble pas.
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