Voici l’histoire :
Depuis toujours, Yara vit dans la forêt avec sa mère, sa grand-mère et sa ponette, au rythme des saisons.
Mais cet été-là, elle aperçoit au loin, sur un promontoire rocheux, une mystérieuse jeune fille aux cheveux blancs.
Qui est-elle ? Et pourquoi se sent-elle attirée par cette inconnue ?
Un matin, Yara décide de partir à sa recherche, dans la montagne…
___________________________ Entretien avec Aurore Gomez _______________________________
• Pouvez-vous vous présenter pour les lecteurs Rageot et nous parler de votre rapport à la lecture et à l’écriture ?
Depuis toute petite, j’aime la nature, lire, dessiner, créer, inventer des histoires et ça ne m’a jamais quitté. Sur mon bureau, les carnets côtoient les crayons et couleurs, et depuis ma fenêtre j’ai une belle vue sur la cabane que nous avons construite avec les enfants. Il y a vingt ans je suis devenue professeur de français. En faisant des prix littéraires avec mes classes, j’ai été amenée à lire beaucoup de romans jeunesse. C’est comme ça que j’ai eu envie de raconter mes propres histoires. Écrire pour les enfants et les adolescents était une évidence. La forêt de Yara est mon cinquième roman.
• Si vous deviez décrire La forêt de Yara en 3 mots, lesquels choisiriez-vous ?
Trois mots ? Ce n’est pas facile ! Je dirais : famille, nature et mystères.
• Comment vous sont venues l’idée et l’inspiration de ce roman ?
L’histoire de Yara s’est formée très rapidement dans mon esprit. Elle rassemble mes thèmes de prédilection. La nature et tout particulièrement la montagne et la forêt. L’adolescence, les moments charnières que l’on peut vivre à cet âge : faire des choix, découvrir qui on est, accueillir les changements. Une petite dose de fantastique, très proche de la réalité, presque toujours acceptable. Et surtout, Yara me ressemble : j’aimerais vivre comme elle, au milieu de la nature, une vie simple, loin de la société de consommation.
• Fille, mère et grand-mère vivent toutes les trois ensembles, pouvez-vous nous en dire plus sur cette cellule familiale originale ?
Yara vit effectivement avec sa mère qui est une artiste (elle fait de la poterie, du modelage) et sa grand-mère qui utilise les ressources de la nature pour faire des tisanes, des pommades… Ce sont des femmes fortes, libres et indépendantes. J’ai pensé cette cellule familiale comme un petit « clan » : ses membres se complètent, leurs liens sont forts, il y a beaucoup d’amour et de compréhension. Ça n’empêche pas les frictions et les blessures, surtout quand certains secrets risquent d’être découverts.
• La forêt est au centre du roman, presque comme un personnage à part entière. Est-ce que la nature est un sujet particulièrement important pour vous et pourquoi ?
La nature fait partie intégrante de ma vie, de mon imaginaire et, effectivement, elle est toujours un personnage à part entière dans mes romans. Tous les paysages m’inspirent : la forêt, la campagne, la mer, la montagne… J’aime les décrire mais aussi explorer les relations qu’entretiennent l’homme et la nature. C’est le cas dans ce roman. Yara habite en montagne, dans un lieu isolé, elle connaît par cœur la forêt, adore les arbres. Une rencontre va l’amener à en découvrir davantage sur elle et son rapport avec la nature.
• Avez-vous un processus ou des rituels d’écriture particuliers ?
Lorsque je commence l’écriture d’un roman, je crée une playlist et choisis des titres qui m’accompagneront tout au long de l’écriture. J’aime écrire en musique. Ça me permet de me mettre dans une bulle et de me couper des bruits de la maison. J’ouvre aussi un tableau sur Pinterest pour « caster » mes personnages, mes lieux, mes ambiances. Je vais souvent regarder ma collection d’images, c’est très inspirant je trouve. Finalement, j’envisage l’écriture de mon roman comme un film : j’ai une bande-son et un univers très visuel.