Une mystérieuse apocalypse frappe la terre, n’épargnant que quelques survivants isolés en mer et sur des îles…
L’histoire :
Une tempête oblige Shanna et son frère à accoster la petite île de Pointe-au-Bec. Dans l’unique auberge, ils découvrent des habitants sidérés par l’annonce d’un désastre planétaire : une mousse bleue envahit les villes, étouffant tous les humains sur son passage... sans qu’on n’en connaisse la cause.
À terre, Noa, l’ex-petit ami de Shanna, tente d’échapper au fléau parmi des survivants prêts à tout et des ados emprisonnés qui espèrent profiter de la situation.
Shanna, elle, s’inquiète de plus en plus : reverra-t-elle sa famille un jour ?
Dans un univers maritime où souffle le vent de l’aventure, Marc Cantin et Isabel offrent une réflexion sur les menaces globales qui pèsent sur notre planète.
À l’occasion de la parution du roman, ils ont répondu à nos questions !
- Qu’est-ce qui vous a inspiré pour Nous ne serons plus jamais les mêmes ? D’où vous est venue cette idée d’une mousse bleue qui dégage des spores mortelles, est-ce que vous avez dû faire des recherches ?
L'idée est venue de bâtiments abandonnés recouverts de mousse et de lierre. La nature a cette capacité de résilience face aux constructions que les hommes délaissent. Elle les "avale" peu à peu, jusqu'à les faire disparaître. La couleur bleue est peu courante chez les végétaux mais il existe une moisissure que l'on rencontre parfois dans les forêts. Elle donne au bois mort une jolie teinte bleutée. Des ruines qui s'effacent sous la végétation, un bois en décomposition qui devient bleu : le déclic s'est produit dans nos têtes !
- C’est un roman engagé sur l’environnement et dans un univers assez angoissant. Dans le contexte actuel, était-ce important pour vous d’aborder ce sujet et de cette manière-là ? Pourquoi ?
Si on en demande trop à la nature, cela pourrait nous jouer de mauvais tours. C'est la nature qui nous maintient en vie, même si nous n'en avons plus toujours l'impression. Les villes peuvent nous faire oublier que notre lien à la nature est vital. Il ne nous semble pas inutile de le rappeler parfois au détour d'un roman, à travers des personnages affrontant des difficultés qui pourraient devenir les nôtres.
- Quel est votre processus d’écriture à quatre mains ? En quoi celui-ci diffère-t-il du fait d’écrire seul ?
Nous devons nous mettre d'accord sur l'histoire et la façon de la raconter. C'est une richesse au niveau des idées et de la construction du récit, des personnages... mais cela demande aussi une certaine rigueur. Nous devons donc faire un plan détaillé du roman pour ensuite nous répartir l'écriture. Enfin, nous relisons et corrigeons beaucoup notre manuscrit, à tour de rôle, jusqu'à en être totalement satisfaits tous les deux. Cette dernière étape peut prendre du temps !
- Avez-vous des rituels d’écriture au quotidien ?
Plus le temps est beau, moins nous écrivons ! Nous passons beaucoup de temps en montagne, dans les forêts, au bord de la mer... mais durant ces moments au contact de la nature, nos cerveaux continuent, parfois malgré nous, de travailler. Aussi, il peux nous arriver, au retour de plusieurs heures de randonnée, de nous jeter sur nos ordinateurs pour écrire un ou deux chapitres.
- La construction du récit, avec des chapitres courts et des personnages qui évoluent dans des lieux différents, évoque les séries télévisées. Était-ce une intention de votre part ?
Nous sommes aussi scénaristes BD, une activité très proche du découpage cinématographique. Couper le récit et suivre des actions simultanées permet de donner du rythme, de créer des tensions, de laisser des émotions en attente. C'est un travail sur l'image et nos habitudes de scénaristes se retrouvent naturellement dans nos romans.
- La fin du roman nous laisse impatients de connaître la suite ! Sans trop nous en dire, à quoi peut-on s’attendre dans la deuxième partie du diptyque ?
On peut s'attendre... à des surprises ! Dans un monde nouveau, où des convictions s'opposent, où des personnages sont prêts à tout pour imposer leur vision du monde, où d'autres ne pensent qu'à profiter du chaos, où d'autres encore veulent rester solidaires... l'imprévu l'emporte souvent. On peut dire que dans le second tome, les personnages continueront d’évoluer, de changer de point de vue, en fonction de leurs choix et des situations qu'ils rencontreront. Ils ne seront déjà plus les mêmes !