À l’occasion de la parution de ce Quatre Sœurs à Tokyo, Sophie Rigal-Goulard nous a accordé un entretien :
D’une part, parce que j’avais envie d’offrir un grand dépaysement en Asie à mes lectrices, tout comme mes éditrices ; d’autant plus qu’il y avait l’actualité des Jeux Olympiques de Tokyo, qui rendait cette thématique intéressante. D’autre part parce que Tokyo est une mégapole qui fascine, par son côté lointain et sa vie complètement différente, par les mangas…
- Comment avez-vous travaillé pour recréer l’ambiance d’une telle ville dans le roman ?
De façon générale, je ne suis pas allée dans toutes les villes visitées par les quatre sœurs. Je suis quelqu'un de très visuel, j’ai besoin de m’immerger dans le décor que je plante. Je parcours les blogs de voyage, je lis beaucoup, je regarde aussi des photos et des films. J’ai besoin de m’imprégner de tout cela. À partir de là je prends plein de notes et je commence à savoir où je vais aller avec mes quatre sœurs, et ce qui me paraît intéressant pour les lectrices de la série.
Et j’ai aussi une amie dont le fils étudie au Japon depuis 2 ans, et elle y était justement pendant que j’écrivais les 4 sœurs ! Elle m’a donc donné pas mal d’informations sur le pays, la culture etc. qui m’ont aidée dans l’écriture du roman.
- Si vous vous rendiez à Tokyo, quel serait le premier lieu du roman que vous visiteriez une fois là-bas ?
Ecrire sur le Japon m’a vraiment donné envie d’y aller, ce pays est fascinant. Il y a deux choses que j’aimerais voir d’abord : les parcs dont je parle dans le roman, parce qu’il y en a beaucoup, qu’ils me semblent fabuleux, et parce qu’on y est vraiment immergé dans le Japon ancien. Et à l’opposé, il y a justement tout le quartier Shibuya, qui est hypra moderne, et qui donne un peu un autre visage du Japon. Donc ce serait plutôt les parcs pour le côté immersion, et puis à l’extrême un quartier hyper branché comme Shibuya.
- Quelle relation entretenez-vous avec les quatre sœurs ?
A chaque fois que je commence un Quatre Sœurs c’est comme rouvrir une porte d’un appartement que je connais. C’est exactement comme si je rentrais à nouveau dans la famille : les retrouver à chaque fois c’est retrouver des habitudes, des tics, des relations entre elles. C’est comme si je m’immergeais complètement, j’ai une petite caméra, je les suis un peu partout. Et puis quand le livre se termine, je leur dis au revoir, mais j’ai toujours plaisir à les retrouver.
- Enfant, vous étiez plutôt Luna, Lisa, Laura ou Lou ?
Forcément Laure. J’ai deux sœurs, je suis au milieu. Ma sœur aînée était plutôt comme Lou, un peu chef – si j’ai écrit ça, ce n’est pas pour rien ! - et ma petite sœur pleurait beaucoup.... comme Luna ! Donc c’est vrai qu’au départ j’étais vraiment celle du milieu, j’en ai rajouté une.
J’étais beaucoup dans l’observation quand j’étais enfant, les gens m’ont toujours intéressée. Donc j’ai beaucoup observé mes sœurs, et je pense que c’est ce qui fait partie de mon travail d’autrice aujourd’hui, l’observation. Je pense que j’ai grandi en observant mon entourage et en gardant les choses qui me permettent d’écrire aujourd'hui.
Quand j’ai commencé à écrire le premier Quatre Sœurs, je me suis vraiment dit que j’allais parler de mes relations avec mes sœurs, de mon père qui était un peu perdu dans son monde 100 % féminin, de cette petite bulle de filles qu’on avait créée– que j’ai essayé de retranscrire dans mes romans. Après... les « quatre sœurs » appartiennent à leurs lecteurs désormais et elles ont leur propre vie, évidemment !
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